La maintenance

Il existe quatre méthodes naturelles de maintenance du biotope sous-marin.

J'utilise la méthode dite berlinoise!

Le developpement de l'aquariophilie marine et de l'aquariophilie récifale ne s'est pas fait sans mal. Ce loisir a demandé beaucoup de patience, d'essais, de recherches techniques et surtout une bonne connaissance de l'écologie des récifs.

La méthode de Lee Chin Eng

Lee Chin Eng est considéré comme l'aquariophile initiateur du developpement des techniques récifales. Son système de maintenance est, au premier abord des plus simples. Pour résumer, il consiste à peupler un aquarium de roches vivantes puis à entretenir les courants et le brassage à l'aide de diffuseurs reliés à des pompes à air. Les roches, bien ensemencées, hebergent les bactéries nécessaires à la dénitrification et à la dénitratation. Elles jouent donc à part entière le rôle de filtration biologique. Les diffuseurs ont pour but d'entretenir les mouvements de l'eau et donc de favoriser les échanges gazeux. La mise en place d'un sac de charbon en simple trempage peut compléter cette pratique. Cela évite une coloration trop rapide de l'eau. Décriée en son temps, surtout en raison d'une mauvaise compréhension des phénomènes biologiques et donc d'une mauvaise application, la méthode de Lee Chin Eng a posé les bases de la méthode actuelle la plus utilisée, la méthode berlinoise.

La méthode berlinoise

Les deux grands principes de cette méthode s'appuient sur la mise en oeuvre de deux lois naturelles. Le premier, clé de voûte de la méthode Lee Chin Eng, repose sur l'utilisation des roches vivantes et de leur faune bactérienne pour assurer la filtration biologique.Le second s'inspire d'un autre phénomène naturel: la formation d'écume. Grâce à plusieurs propriétés physiques, l'écume piège beaucoup de matières organiques. Cette propriété est utilisée pour débarasser l'aquarium des substances polluantes avant leur décomposition. L'écumeur est donc un appareil permettant de recréer la formation d'écume, qui élimine les déchets plutôt que de les transformer comme dans une filtration classique. Le système est complété par un apport de calcium et un maintien de l'alcalinité (réacteur à calcaire, à calcium, eau de chaux...), ainsi que par un apport régulier d'oligo-éléments, car ils sont retirés par l'écumage.

La méthode du docteur Adey

La méthode du docteur Adey consiste à recréer toute une chaîne de réseaux trophiques (liés donc à la nutrition) pour établir un véritable microchosme dans l'aquarium. La filtration biologique n'est pas assurée principalement par les roches vivantes. Un filtre à gazon d'algues est employé. Il s'agit d'un bac annexe, de faible hauteur, muni au fond d'un grillage plastique. Sur cette claie sont cultivés sous un fort éclairage différents types d'algues destinés à piéger les nutiments de l'eau qui ruissselent dessus. Au fur et à mesure de leur croissance, les algues sont coupées, puis se régénèrent à partir de leur base. Après cette filtration très naturelle, l'eau retourne dans l'aquarium. Le refoulement se fait par une boîte basculante qui reproduit le phénomène de houle. Le décor est composé de façon à imiter le récif, avec sa pente externe exposée à la houle.

La méthode Jaubert

Cette méthode a pour principe de concentrer l'épuration de l'eau dans un espace libre situé sous le sable. Le fond de l'aquarium est muni d'un grillage délimitant une zone libre. Ce grillage est recouvert par une couche de sable bien ensemencée ou de sable "vivant". La zone inférieure est très pauvre en oxygène, ce qui permet les phénomènes de dénitratation. L'eau de l'aquarium diffuse lentement vers cette zone où elle est épurée. Le reste de la filtration biologique, la dénitrification, a lieu dans le sable au fur et à mesure que l'eau passe au travers. La méthode est complétée par un brassage effectué à l'aide de diffuseurs ou de pompes de brassage et aucun écumage n'est employé.